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À 1 h 30 de Paris, au cœur du village de Gerberoy,
une demeure du 19e s. et son jardin fleuri
Gerberoy, OISE picardie 60380 FR
Picardie
Situation
À la croisée de la Picardie et de la Normandie, Gerberoy est un village amène avec une architecture où se côtoient torchis à colombage et hourdis de brique, le tout envahi de roses. Il est classé parmi « les plus beaux villages de France ». Pourtant, l’histoire n'a pas épargné le village construit sur un promontoire entre les anciens royaumes de France et d’Angleterre : il fut un lieu de conflit tout au long du Moyen Âge, en particulier pendant la guerre de Cent Ans. Guillaume le Conquérant, Henri IV ou encore Richelieu vinrent à Gerberoy pour des raisons de géopolitique mais y apprécièrent tous la beauté des lieux. Ensuite, le village s’endormit et c’est au début du 20e s. qu’il se réveilla sous l’impulsion du peintre Henri le Sidaner qui vécut ici au tournant de 1900. Dans sa propriété, il créa le fameux jardin blanc, mélange de roses, œillets et hortensias blancs qu’il peignit avec un véritable bonheur. C’est lui qui demanda à chaque habitant de planter deux rosiers. Depuis, le village est couvert de rosiers aux fleurs multicolores. En voiture, Gerberoy est à 1 h 30 de Paris et du littoral. Chantilly et Rouen se trouvent à 1 h.
Description
Au milieu du village avec quasiment aucune circulation, la propriété se cache derrière une clôture envahie par le lierre, les rosiers et les iris. Totalement close et dissimulée, elle s'ouvre par un double portail en fer ouvragé sur une petite allée de briques en quinconce. À gauche, un petit escalier en pierre permet de rejoindre la pelouse et le fond du jardin ; en face, au bout de l’allée, se trouve la porte d’entrée de la demeure.
Les archives mentionnent sa construction en 1821, mais la bâtisse est sans aucun doute le résultat d’ajouts successifs à partir d'un bâtiment plus ancien. Telle la figuration de l'opposition entre la maison bourgeoise et la maison paysanne, elle présente deux visages opposés, avec d’un côté, une édification en brique coiffée d’une toiture en ardoise, et de l’autre, une construction en torchis à pans de bois chapeauté d'un toit en petites tuiles de pays. Le tout est pourtant cohérent sans doute grâce à la patine du temps et au gabarit identique de l’ensemble des baies garnies de fenêtres à grands carreaux protégées de persiennes. La porte d’entrée principale apporte une note discrète d’élégance. Elle est vitrée aux deux tiers et surmontée par une imposte décoré à l’antique.
À l’arrière, une cour pavée et herbeuse dessert un garage et une écurie. La propriété fut longtemps le havre de paix du poète Jean Tardieu où il invitait fréquemment ses amis écrivains pour refaire le monde.
La demeure
D'une superficie totale d'environ 270 m², elle est élevée sur trois niveaux sur caves.
Le rez-de-chaussée
Une entrée centrale, au sol au dallage de pierres à cabochons noirs, dessert la cuisine et les pièces de réception. Au fond, un vénérable escalier aux marches en chêne, avec un poteau de départ en fer forgé surmonté d’une boule en verre signe l’intérieur d’une maison de notable. Derrière lui se cache la lingerie. La cuisine, à gauche en entrant, est tout en longueur. Ses vastes volumes permettent d’installer une grande table pour pouvoir s’y retrouver nombreux. Malgré son aménagement moderne, elle a gardé l'aménité des cuisines de campagne d’autrefois. De l’autre côté de l’entrée, trois pièces de réception en enfilade et au sol parqueté forme le cœur de la maison. La lumière est le maître mot de ces trois pièces qui disposent, en tout, de sept fenêtres dont une porte-fenêtre. D’abord, un grand salon avec des lambris de mi-hauteur, une cheminée de style Restauration en marbre surmontée par un trumeau avec un petit miroir et une frise sculptée. Ensuite, se trouve une spacieuse salle à manger avec des boiseries murales dans les tons vert olive, une cheminée en marbre moucheté blanc et marron et des cache-radiateurs en bois. Enfin, le petit-salon bibliothèque diffère des autres pièces de réception par ses boiseries, non peintes, en bois naturel. Là aussi, une cheminée en marbre moucheté en noir et blanc. C’était le bureau du poète Jean Tardieu qui a vécu ici entre sa famille et ses amis. En complément des pièces de réception, s'ajoutent un boudoir et un petit salon avec toujours une cheminée en marbre. Elles permettent de se créer un refuge quand la maison bruisse des conversations du quotidien. Ce sont deux pièces à la taille modeste, confortables et chaleureuses, idéales pour l'hiver. Pour finir, une chambre à coucher au tomettes anciennes au sol se dissimule derrière une petite porte.
Le premier étageLe palier distribue quatre chambres à coucher. Toutes possèdent un parquet de chêne à l’anglaise et de grandes ouvertures sur le jardin. La chambre principale est agrémentée d’une cheminée en marbre surmontée d’un trumeau. Une salle de bains tout en blanc se trouve à proximité. Un grenier complète l'étage et procure des opportunités d’agrandissem*nt.
Le deuxième étageLe palier mène à deux petites chambres à coucher sous comble et à un grenier. Le niveau est plus simple que le précédent, sans ornementation particulière avec des volumes plus modestes mais reste cependant agréable. Le grenier est, là aussi, aménageable.
Les cavesL'escalier en pierre qui conduit dans les caves se trouve sous l'escalier du hall d'entrée. Elles sont divisées avec, entre autres, une cave à vin et une chaufferie.
Les dépendances
Au fond du jardin, construite en pierre et brique, elle est couverture en petites tuiles de pays. Elle abrite une grange qui pourrait éventuellement se transformer en une vaste salle de réception. Dans ce vénérable bâtiment, se trouve aussi une salle de jeux aux murs blanchis et au sol en tomettes hexagonales particulièrement dédiée aux enfants ou aux adolescents pour leurs premières fêtes. De l’autre côté de la propriété, une cour pavée permet d’accéder au garage sous auvent où deux voitures, peuvent stationner, et à une ancienne écurie intacte.
Le jardin
Pensé comme un vrai jardin de curé, il est composé de deux parties, délimité par des bordures de buis et un arceau de rosiers. D’un côté, entourée de frondaisons, une pelouse centrale propice au farniente ou au déjeuner dans l’herbe l’été venu. De l’autre, d’imposants buissons de roses, d’églantines, de boules de neige, de lilas, entre autres, entourent la longère.
Ce que nous en pensons
Véritable refuge champêtre, à seulement 1 h 30 de la capitale, une demeure authentique et unique qui n'est plus le rendez-vous des poètes comme au temps de Jean Tardieu, mais dont l'atmosphère amène opère toujours. Il est aisé d'imaginer les joyeuses réceptions qui devaient s'y dérouler. Le lieu en a conservé le goût du recevoir et les volumes permettent encore de se retrouver autour de grandes tablées dans un cadre qui se prête à la rêverie et la contemplation.
Référence 999724
| Surface cadastrale | 1060 m2 |
| Surface du bâtiment principal | 270 m2 |
| Nombre de chambres | 7 |
| Surface des dépendances | 152 m2 |
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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.
